lundi 27 juillet 2015

Humainement en vie.

"Parlez moi monsieur" me disait mon psychiatre.
C'était la première réplique que j'ai entendu de lui.

Une blouse blanche accrochée a son porte manteau attira mon attention... Elle était tellement propre cette blouse. Tellement blanche que je me voyais regarder une publicité de dentifrice.

Je jeta un coup d’œil sur le mur ! Des diplômes de partout et de tout rayonnaient tel un un petit soleil a l'aube d'un aube nouveau.
Je regardais un peu ce qu'il mettait sur son bureau. Simple comme bonjour le monsieur avait mis sur son bureau tout ce qui est pour moi de la magie noire, un ténébreux chemin de savoir faire et vivre.

Un peu de stylos bien arrangés qu'il n'a sûrement jamais utilisé et un petit carnet. Les petits statuettes n'avaient pas de sens pour moi. Un roi d’Échecs une étoile et une petite horloge de sable auquel s'ajoutait quelques photos de sa petite famille qu'il avait pris soin d'arranger selon un ordre croissant comme ci pour trouver un échappatoire a la fameuse question "qui aime tu le plus Papa".

Je commençais a regarder ce monsieur qui commençait a me dévisager du regard comme ci il voulait dire "mais vas y parle moi j'ai pas que ça à faire moi !! Ma secrétaire m'attend sauvagement pour que je la prenne sur cette petite table".

Je regardais son doigt qu'il essayait de cacher.
Je me focalisais sur ce doigt qui contenait le contour qu'une bague qu'il avait soigneusement caché comme ci pour se donner bonne conscience en forniquant avec sa charmante secrétaire.

Oh cette secrétaire. Une belle dame celle la. Une brune aux cheveux noirs. Une corpulence digne des des mannequins de chez Gucci et Channel.

Je le comprenais en effet .. 
j'ai longtemps su que "La routine tue le couple et que l'adultère l'achève".

Je me reprenais a regarder mon médecin. il était gaucher .. Sa manche gauche était usée a force de se frotter contre la table en écrivant.

Sa montre précieuse était de toque pourtant il la regardait toujours. Il la toucha et la remis a sa place. Elle devait lui être précieuse. Je haussa la tête un peu. Je voulais donner un visage a la personne a qui je dirais mes secrets les plus profonds.

Sa chevelure de blond m'était bien familière a vrai dire je l'avait surement croisé erré dans les bars du centre ville ivre mort a chanter "Quitte moi de Oxmo puccino".
 

Il n'était pas heureux a ce que je vois mais il buvait du vin pour se redonner le sourire. Le vin c'est pour les gens heureux et les moments d'amour. Lui il buvait du vin et il n'était pas heureux.
Je voyais ça depuis son dentier qui commençait a se déformer en milles couleurs.

Je regardait son petit nez bien aiguisé on dirait un petit Pinnochio puisqu'il s' apprêtait a me mentir et me dire que je serais bientôt guérit. Ou a vrai dire j'étais Pinnochio lui c'était Geppeto. J'étais sa petite marionnette avec laquelle il s' apprêtait a faire un Show scientifique et ou il utilisera toutes ses compétences psychiatriques.

Je regarda ses yeux. Des yeux d'une douceur exquise qui mettaient tout le monde a leurs aise face a lui pour qu'il les hypnotise et leurs vole leurs argents durement gagnés.

Je me sentais mort face a cet homme qui appréciait la vie d'une certaine manière. Ses engagements, son travail et ses prouesses sexuelles on fait de lui un exemple a suivre. 


Je haïssais ce médecin qui savait tout de moi sans vraiment me connaître mais je l'aimais Du plus profond de mon âme car c'était mon seul traitement dans ce monde de chien ou rien ne tourne a la normal.

"Monsieur !! "
 répéta mon médecin 

Je m'excusais au près de lui je lançais un petit sourire mesquin qu'il a du comprendre au fond de lui et je lui dit avec toute l'innocence qu'un diable aurait eu devant dieu le jour du jugement : "Je ne comprends pas l'être humain docteur. Ou mieux encore je les hais."

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