Difficile de se juger en regardant un miroir
-"
Comment tu veux régner parmi les abeilles alors que tu n'es qu'une petite
fourmi?" C'est comme ça que tout a commencé!
Je me
rappelle encore de son regard ! Lui, qui avait des flingues dans les prunelles
des yeux, avait le regard qui tue, le regard revolver comme j'aimais le
décrire. Bien que je n'avais pas l'étoffe d'un guerrier, je ressentais le
volcan en moi qui voulait surgir pour détruire tout sur son passage! Pour
mettre les gens dans leurs angoisses les plus profondes ! Pour créer l'anarchie
absolue ! Pour détruire et mieux reconstruire ! Mais surtout le tuer lui qui
avait su me mettre à genoux, moi le gentil jeune homme prêt à répondre à ses
moindre caprices. A me faire tendre la main, moi qui avait tatoué des étoiles
sur mes doigts.
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Tu sais?
J'ai appris de toi pauvre con ! J'ai appris de toi à ne plus compter que sur
moi ! j'ai appris que les amis étaient aussi rares qu'une prostitué vierge.
J'ai compris que la terre est ronde et pourtant ça ne tourne pas rond dans ma
tête !
J'ai
appris qu'à force de vivre dans un immeuble miteux, on devenait des calamités !
Qu'on risque de d'exploser. J'ai appris à boire seul mon café en dessinant ton
visage dans la fumée qui accompagnait ma solitude.
Tu avais
bien raison de me lâcher pendant ce temps. On m'a toujours prévenu que mon
ombre même me quitterait quand il fera noir ! Et pourtant malgré tout ça tu
étais mon rayon de soleil. Ton sourire était mon refuge. Tes pensées mon
combats. Tes rêves mon Valhala ! Tu ne l'avais pas compris je suppose ! J'en
valais pas la peine pendant ce temps. Moi le maigre mécréant qui se cachait
derrière sa soumission à dieu. Moi l'alcoolique qui me noyais dans mon verre de
Whisky sec. Tu me disais qu'aucun maître nageur ne pourra me sauver de ma
noyade.
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Maintenant
tu me vois du haut de mes 2 mètres?
Oui
maintenant tu me vois ! Vu qu'avant j'ai levé mon pousse pour prendre la
parole, tu m'as ignoré alors mon majeur c'est levé ... Et tu savais que cette
fois ci cette pour t'enculer pas pour demander la parole. J'étais jeune
monsieur mais j'étais prometteur !
Je ne
voulais pas que tu m'apprenne à vivre mais plutôt m'apprendre à mourir ! J'ai
commis des erreurs mais j'ai appris à me racheter .. Tu ne le voyais pas ça !
Je
t'aimais au point de te haïr ! Et j'ai compris que seule la ficelle d'un string
séparait l'amour de la haine ! Ce qui me tue le plus c'est ton absence. Je ne
sais pas pourquoi je te le dis mais tu as changé mon monde à ta manière. En me
repoussant tu m'as appris à tenir bon, En me négligeant tu m'as appris à
prendre soin de tous les petits détails, en m'insultant tu m'as appris à
respecter les autres mais je te tire mon chapeau pour la dernière de tes leçons
: Tu m'as appris à renaître de chez les morts quand tu m'as sauvagement tué.
Je me
rappelle encore de ta première parole : Petit, Je suis froid à l'intérieur.
Soulèves tes pupilles de tes paupières, le corps que tu vois là n'est que la
partie visible de l'Iceberg qui a fait coulé le Titanic.
C'était
tes belles paroles? C'est tout ce que tu avais à me dire quand j'avais envie de
me voir dans tes mots? C'est tout ce que tu peux offrir toi l'image d'un enfant
qui se perdait dans ses caprices.
Tiens
prends une chaise. Repose toi. Bois ton verre et Apprécie les miennes alors maintenant ! Ma
plume se dandine pour toi ! à cause de toi ! grâce à toi !
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Tu te
vois dans mes mots? Je ne suis pas le petit garçon que tu as laissé les larmes
aux yeux. Le petit enfant en moi est mort je suis naît ! Je suis naît dans un
champs de bataille qui était la mienne ! On m'a appelé Baleya. Tu sais Baleya
le fils du démon? Il te dit rien?
Je sème
la mort maintenant et je récolte les larmes ! Je me noie plus dans mon verre
d'alcool mais dans la souffrance des autres. Je me venge à présent ! La
faucheuse viendra te rendre visite, parce que mes mots transpercent ton cœur !
à croire qu'ils te sodomisent.
Régale
toi ! Je ne verse plus une goutte d'encre pour toi mon petit Diamant. Je suis
heureux de m'être tuer moi même pour revivre de mes blessures. Je suis heureux
de ce que je vis. Cette personne c'est moi et la bataille ne finit jamais parce
que je ne finirais jamais de changer et de me découvrir.
LA LUTTE CONTINUE.
Illustration de Fatma Ben Hmad (Orange.M) |