mardi 31 mai 2016

Fragment de mémoire

Tu as déjà entendu parlé de cet homme qui a déchiré les profondeurs de l’enfer rien que pour les beaux yeux d’un amour qui n’était jamais sien ? Cet homme qui a combattu ses démons pour sortir l’ange en lui pour adoucir les démons qui avaient soudoyés une défunte ? Viens, je vais te parler de lui. Il n’a pas écrit quelque chose qui méritait d’être lu mais il a fait des choses qui méritaient une plume ardente pour les raconter. Viens, je te parle de « L’homme qui est mort pour faire n’être l’humain en lui ».

L’histoire commence en été. Et comme l’été était chaud par le soleil, notre héro était chaud par son amour, dans son corps, dans son cœur et dans ses tripes. Durant des années, il n’a pas eu de « femme de sa vie ». Il n’a eu que des « femmes de sa nuit ». Il n’arrêtait pas de raconter à tout le monde ses prouesses sexuelles. Il aimait bien se vanter devant ses amis en buvant sa bière chaude et en criant sur tous les toits qu’il l’a fait crier du long de sa longue bite. C’était un homme qui n’avait ni âme ni principe. Pour lui l’amour se résumait à la senteur de la semence qu’il éjaculait après sa partie de jambes en l’air. Et putain, ces parties-là ; il en était vraiment fier. Je me rappelle encore de ses yeux à chaque fois qu’il en parlait. Il avait des airs de Rocco, hautain et quant à son sourire ? Il me rappelait Al Pacino dans le film « l’associé du diable ». Mais tout cela cachait quelque chose que personne n’a pu décernée. Une faiblesse peut-être, une colère aussi, mais ce dont j’étais sûr c’est que les apparences sont trompeuses et ce qu’il faisait n’était pas lui.

Comme tout homme n’ayant pour but que d’être con, il finit par tomber amoureux. Et depuis ce jour, monsieur « cœur de pierre » est tombé pour une jeune demoiselle. Il est tombé de haut, lui qui avait le vertige n’a pas eu peur de laisser de côté son parachute pour sauter dans le gouffre de l’amour qui l’a englouti. « Être amoureux, c’est avoir des ailes. Je n’ai pas besoin de parachute. Bien que je redoute ce qui se passe mais comme le dit Vince, l’important n’est pas la chute mais l’atterrissage ».  Comme il le dit à maintes reprises. « Tomber est une action qui se produit dans les cieux. Et lui c’est une personne qui a le vertige ».

Cette fille. Aller quand même, vous devez bien vous douter que la femme viendra pour la suite non ? Donc, on disait. Cette fille est à ce qu’il la voyait la réincarnation d’une saloperie divine. C’était sa juste valeur. Son vrai surnom. La brise d’une matinée ensoleillée, en buvant un bon café et fumant le plus gros des joints, une petite photo passait par son esprit. La plage, c’est ça qui l’attirait en premier. Mais pour une plage, la photo était un peu trop belle. Et c’est là qu’il a remarqué une fleur. Nue, telle une statue de moyenne corpulence, à elle seule, cette jeune petite maigre personne avait tirée de lui toute concentration. Et il perdait son sens de l’orientation. Son cœur battait fort, ses mains tremblaient, son esprit se perdait.

Non, je plaisante, il n’y avait rien de spécial dans la photo. Il n’était pas un homme à filles et surtout un garçon à femmes. Elle était, d’après lui, une fille qui pouvait tenir une conversation et que les brises du vent ne feraient qu’embellir le visage qui porte en lui, les expériences du monde. Il suppose qu’elle a des copains, des coups de cœur et des peurs. Elle a surement aussi pleuré, plusieurs fois, une fille comme elle, ou devrais-je dire une femme comme elle a dû traverser les plus chauds des déserts pour un lendemain meilleur.


Aller, j’ai la flemme de continuer. Je m’arrête là. J’ai le reste dans ma tête et ça n’en vaut pas la peine de le partager. C’est mon texte. C’est mon histoire j’en fais ce que je veux et pour une fois, il n’y aura personne pour censurer. 

samedi 21 mai 2016

Espoir

Rappelle-moi ton nom déjà ? Excuses-moi, mon alcoolémie dépasse de loin la normale. Ah non c’est bon, je me rappelle. Tu es celle que j’ai autre fois idolâtrer non ? Celle à qui j’ai offert la prunelle de mes yeux non ? Celle à qui j’ai promis amour, fidélité et respect ?
Tu veux bien quitter mon champ de vision s’il te plaît ? Je n’ai pas le temps de me casser le cul à te dire à quel point je deviens une personne triste qui n’a pas la force de partager sa souffrance parce que son esprit se noie dans son verre d’alcool.

Tu oses me demander pourquoi ? Tu pourrais bien sur me demander d’arrêter là non ? ça serait la cerise sur le gâteau. Pourquoi ? Viens je t’explique…
Tu ne sais pas à quel point je t'aime tu ne le sauras jamais ! Tu sais pas ce que c'est que d'avoir une odeur imprégnée en toi de laquelle tu ne peux pas te libérer. Tu ne le sauras jamais c'est quoi se mettre à genoux pour proposer comme dans un temps où les hommes accordaient de la place à l'amour. Tu veux d'une génération qui se voit sur Skype, qui s'aime par Facebook et d'une descendance qui se termine au fond d'une corbeille a mouchoirs remplie de sperme. Tu ne veux pas d'un enfant qui aura le charme de l'antiquité et de l'amour dans ses veines. Tu veux encore souffrir et pleurer pour des broutilles de sentiments. Tu ne comprendras jamais à quel point pour quelqu'un tu étais le soleil. Le monde n'est pas noir ou blanc, le monde est métis. Mais ça aussi, tu ne comprendras jamais princesse

Non tais-toi ! Ne me parle pas ! Laisse-moi continuer, j’ai encore de la colère à te cracher en plein visage.
Viens, assieds-toi et laisse-moi t’expliquer quelque chose. Je ne te disais pas des je t'aime. Je les gardais ses sentiments pour moi. Je me retenais pour ne pas te montrer ce que ressentait parce que tu aurais su que je suis en train de tomber. Tomber voulait dire hauteur. Et toi amour, tu n'aimais les hauteurs, Tu avais le vertige.
Pars maintenant, je n’ai plus de femme. Ce soir, je fais l’amour à ma feuille. Et que l’avenir peut me sucer … C’est trop osé ? Non je ne parle pas de ma bite. Je parle de mon troisième doigt !
Ce soir, ma rue m’aime. Elle ne m’embrasse pas. Je ne connaitrais pas le gout de ses lèvres car elle me donne de son cul. Mais c’est elle qui m’appelle mon chéri ce soir. Je suis fou, mais ce soir je ne te calcule pas. Maintenant, je suis sans repères, mais qu’est-ce que c’est bon que de se voir libre d’avoir des sentiments.
Aimer c’est sentir et sentir c’est pour les faibles. Ce soir, je suis faible. Mais ce soir je suis une renaissance. La renaissance d’un phénix de ces cendres et devine qui m’a brulé ? je te laisse deviner.
Bois ton verre, ça te fera du bien et puis quitte cette table. Le monde nous a défait. On était d’accord pour se quitter mais au fond, tu étais plus d’accord que moi sur notre rupture.


Je ne parle pas de femmes dans ce texte. Je parle de l’espoir d’un monde meilleur. 

mercredi 18 mai 2016

Saloperie Divine

J’ai soif, je n’arrive plus à bien parler. Je sens que ma gorge est déchirée entre cris de douleurs et peur d’un lendemain moche. J’ai soif, je ne sais pas pourquoi. Pourtant, mon verre est à mes côtés et je le bois mais rien ne change. J’ai soif et je n’arrive plus à voir. Mes yeux me piquent. « Attends Attends, je pense que je comprends. J’ai pleuré toutes les larmes de mon corps. Et aujourd’hui le monde ne tient plus qu’à une gorgée de trop qui me poussera dans l’au-delà. »

Je me présente, je suis un homme qui a perdu la plus belle des perles qu’il a sauvagement conquis de sa plume, de ses bonnes manières, de ses propos adéquats au fur et à mesure du temps. Oui, j’étais con. Je l’admets. Pas devant le monde non, ça serait un peu trop facile. Je me regarde dans le miroir et je me dis « Connard, tu viens de te faire mal sans le savoir ». Je ne sais pas quoi me dire ni quoi penser de moi. J’étais con, un gros con. Mais je faisais mon grand, mon bricoleur-penseur-créateur-innovateur, mais qu’est-ce que j’ai gagné à la fin ? La mort de ce que j’appelle dans ma vie « espoir ».
Elle me retenait du haut du 20éme étage, elle me ramenait de chez les morts, elle me faisait manger de la pomme d’Eden, elle marchait avec moi dans mon chemin de la perdition mais surtout elle me montrait que « que même à l’infinitif « aimer » resterait à jamais un verbe déjà conjugué à l’imparfait »
Alors dis-moi Connard, qu’as-tu gagné de ton travail, de ton projet, de ta vie ? Rien. Tu as perdu ce qui était la clé de la réussite. Tu as perdu ton espoir, ton inspiration, tes pensées et ton regard – qui autre temps – rayonnait de bonheur. Alors trinquons, à toi le connard qui ne sait pas agir ni réagir. Au monde qui vous a séparé. Au temps qui vous a défait. A moi ! Personnage con qui ne sait pas voir ce qu’il lui importait d’être avec un ange à un moment.
Je me tiens devant toi, nu comme au jour où on a fait l’amour pour la première fois. Avec mon cœur qui bat à 200 à l’heure, mes bras qui tremblent et ma voix qui est perdue entre mots tendres pas sortis et des cris de peur qui ne sont pas dits. Je me tiens devant toi en tenant à nous et en croyant à tout ce qui nous a rendu fous.
Nous, ce mot qui n’aura de sens que pour nous ne pourra plus être vu dans nos vies. Et puis au pire ? Un autre dira nous à ma place, un autre prendre ta main à ma place mais au fond tu sauras que Nous sera toujours Nous et que Nous n’aura de sens qu’à travers nos mots, nos peurs, nos crises et nos « tout ».

Mon Tout, je t’offrirais tout. Malheureusement il n’y a plus de nous.

Permettez-moi de me présenter. Je suis l’homme qui a jeté la clé de son paradis par la fenêtre au fond de l’océan qui était rempli de requins. Oui je suis ce vieux bon con et fidèle à ma connerie, je me jetterais à poils dans cet océan rien pour redonner un sourire à un visage –qui autre fois- était la lanterne de ma sombre vie.