mardi 26 avril 2016
Pulsions Textuelles.: Le vieux grincheux
Pulsions Textuelles.: Le vieux grincheux: Ça fait un bon bout de temps que je n’ai rien écrit. Que mon stylo ne s’est pas dandiné pour me donner orgasme, même un tout petit. Pour...
Le vieux grincheux
Ça fait un bon bout de temps que je n’ai rien écrit.
Que mon
stylo ne s’est pas dandiné pour me donner orgasme, même un tout petit. Pourtant
des histoires, j’en ai plein, plein à en dormir debout. A croire que mon public
était somnambule tellement il m’acclame et acclame mes textes.
Posez vos stylos, reposez vos yeux, et levez vos pupilles de
vos pupillaires, vous avez tous prétendu faire du lourd alors je reviens léger
comme une plume. Leger comme ma plume.
C’est l’histoire d’un vieux grincheux. Il a fumé toute sa
vie une pipe en bois qu’il a faite main pendant ses moments de solitude. Je me
rappelle encore de son petit visage rond avec des rides partout. Il avait le
temps de voir et de lire mais ça ne lui parlait guère. Il aimait voir de ses
propres larmes, rire de ses propres sensations et combattre de ses propres
croyances. Un homme comme lui, il y en avait plein. L’amalgame c’est que lui il
s’est découvert alors que nous on se perd.
Je disais donc … Je me rappelle encore de cet homme avec les
rides qui entouraient son visage. Il a le charme de la vieillesse. La vie lui a
offert de son âge peut-être mais elle lui a offert de sa sagesse sûrement.
Cet homme était amoureux. L’amour d’une cause et d’une
patrie. Cet homme que le monde s’est résolu à détruire n’a pas fané comme une
fleur d’hiver. Il se tenait droit comme un Imam le jour du jugement. Il était
fort comme un boxeur face Rocky. Il se tenait souriant comme une Bardot devant
des admirateurs. Il se tenait humble comme un riche à qui la vie à jouer de
sacrés tours. Il se tenait comme macro devant ses putes. Il se tenait droit et
quoi que vous puissiez penser, il ne tremblait jamais. Peut-être un peu des
mains, le Parkinson avait pris un malin plaisir à lui faire perdre ses herbes qu’il
voulait mettre dans sa pipe de bois.
A cet homme, la vie a donné de son cul, il n’a jamais connu
le gout de ses lèvres. Il voulait, comme Tonny Montana, avoir ce qu’il lui
revenait de droit, c’est-à-dire la vie !!
Je me rappelle encore de son petit 9mm. Un joli pistolet
qu’il gardait prêt de lui partout où il allait, même aux toilettes.
Pourquoi ? Il ne m’a jamais répondu. Il disait que dans la vie, il était
plus facile de tirer que de vivre avec la haine. Avant, à un plus jeune âge, il
sortait avec la plus belle fille du quartier. Il était le tombeur des soirées,
le Rocco du lit, le Don Juan des discussions et pourtant … Il était l’homme qui
savait se poser quand il s’agissait d’elle. Comme un viking, il avait cette
femme qu’il a couronné de « la reine du Lucifer » et il y avait les
autres. Des filles d’un soir. Elles auraient pu être les femmes de sa vie mais
à chaque soir, elles étaient les filles de sa nuit.
Pendant toute ma vie, je le regardais d’un œil de verre. Il
était aussi transparent que l’eau et pourtant personne n’osait lui pissez
dessus.
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