Je
savais que tu ne reviendrais pas. On était d’accord pour se quitter, mais en y
pensant, Tu étais plus d’accord que moi. Je tenais à t’écrire ces quelques
lignes pour te cracher ma haine. Alors prends cette chaise, finis ta clope,
bois ton verre, et jouis de mon départ.
Quand on s’est connu pour la première fois, tu étais si
bien, si belle, si magnifique, je n’ai jamais pu voir l’envers du décor et les
dessous de la table. Tu étais une personne avec laquelle on savoure même une
étincelle d’espoir. Je me rappelle encore de tes belles boucles que j’ai haies
à un moment. Je me rappelle aussi de … Non non non ! Ou suis-je là ?
Je me surprends à te reparler toi qui m’a fait connaitre ce que c’était une
absence.
Viens, que je te vomisse ma colère. Rapproche-toi ! Ou
non reste où tu es. Je n’ai pas envie de sentir ton odeur. Et puis au pire, si
tu t’approches j’aurais envie de te tenir et de sentir ton corps contre le mien.
Non reste où tu es ! Ne me regarde pas. Regarde à travers moi. Où mieux
encore, regardes toi ! Du haut de tes talons, tu ne vois plus mes talents.
Je déteste ce qu’on appelle « sensation » aujourd’hui. Elle est un
symbole de trahison, de déception et de solitude à la fin du chemin. Mais tu
sais ce que j’aime dans ton départ ? Je ne le sais pas non plus
sincèrement. Mais j’aime le fait que c’est toi qui a choisi de le faire.
Tu sais ?
"Je n'arrive plus à t'aimer autant. Tu me casse les couilles et je ne
supporte plus ta tendresse qui me rend visite tel un tour dans un cimetière ...
Froide et espacée dans le temps".
Je me rappelle encore de ton
premier baiser quand on a fait l'amour en se regardant dans le miroir de
l'ascenseur. Les mains n'arrivaient pas à tenir le poids des corps qui
tombaient fortement amoureux.
La complicité des âmes paraissait
être l'utopie d'un avenir meilleur. Tu m'as toujours dit que demain est un
autre jour encore plus beau encore plus parfait ! Moi je ne voulais pas d'un
avenir meilleur à vrai dire ! tu ne t'es peut-être jamais posée la question !
Je ne voulais rien moi quand j'y
repense ! je voulais juste te voir sourire, qui était déjà grande chose à mes
yeux. Je me rappelle encore de tes caresses toi qui n'aimait pas me tenir
devant les gens. Je me rappelle de ton sourire qui était déformé mais qui était
un rayon de soleil de mes jours les plus sombres. Je me rappelle encore
de nos marches et de ta coupe de cheveux qui me faisaient rêver.
C'est glacial aujourd'hui en été ! tu n'es pas là et tu ne me tiens pas la main. Tu ne veux pas la tenir ma main
encore une fois même en sachant que je pourrais partir un jour !
Verse des larmes de sang parce que
je ne reviendrais plus cette fois ! J'ai choisi d'être heureux. Je
porterais chaque soir mon verre à ton absence. Je serais heureux mais
extrêmement triste. Je m'habituerais à ton absence mais pas à l'absence de ton
amour
On finit par s'habituer à l'amour
.. Allant d'un baiser à la baise. Partant de la caresse aux mains qui
s'entremêlent. Arrivant de l'orgasme à la simulation. Je préfère partir encore
maintenant que je fantasme sur l'odeur que tu laisses quand tes mains
effleurent mon nez. Je préfère me dire innocent en amour qu'être une conquête, une expérience.
Un jour, on se reverra .. Un jour
on se reverra et je te dirais que je suis heureux ! que j'ai refait ma vie comme
il se doit ! que je n'ai pas eu peur de mourir mais de ne pas vivre
correctement ma vie ! mais dans tout ça tu me regarderas dans les yeux et tu me
diras silencieusement : "Il n'y a
que dans ton mensonge que tu seras heureux jeune homme. Tu as raison à la fin
après tout la vérité n'est pas toute belle quand elle est nue".
Tu auras surement raison. Mais moi, je ne guéris pas, je m’habitue
et je change à chaque fois. Sauf que là, Valkyrie, toi … Guériras-tu de mon
absence ?