mercredi 1 juin 2016

Un éternel recommencement

Je savais que tu ne reviendrais pas. On était d’accord pour se quitter, mais en y pensant, Tu étais plus d’accord que moi. Je tenais à t’écrire ces quelques lignes pour te cracher ma haine. Alors prends cette chaise, finis ta clope, bois ton verre, et jouis de mon départ.

Quand on s’est connu pour la première fois, tu étais si bien, si belle, si magnifique, je n’ai jamais pu voir l’envers du décor et les dessous de la table. Tu étais une personne avec laquelle on savoure même une étincelle d’espoir. Je me rappelle encore de tes belles boucles que j’ai haies à un moment. Je me rappelle aussi de … Non non non ! Ou suis-je là ? Je me surprends à te reparler toi qui m’a fait connaitre ce que c’était une absence.

Viens, que je te vomisse ma colère. Rapproche-toi ! Ou non reste où tu es. Je n’ai pas envie de sentir ton odeur. Et puis au pire, si tu t’approches j’aurais envie de te tenir et de sentir ton corps contre le mien. Non reste où tu es ! Ne me regarde pas. Regarde à travers moi. Où mieux encore, regardes toi ! Du haut de tes talons, tu ne vois plus mes talents. Je déteste ce qu’on appelle « sensation » aujourd’hui. Elle est un symbole de trahison, de déception et de solitude à la fin du chemin. Mais tu sais ce que j’aime dans ton départ ? Je ne le sais pas non plus sincèrement. Mais j’aime le fait que c’est toi qui a choisi de le faire.

Tu sais ?

"Je n'arrive plus à t'aimer autant. Tu me casse les couilles et je ne supporte plus ta tendresse qui me rend visite tel un tour dans un cimetière ... Froide et espacée dans le temps".

Je me rappelle encore de ton premier baiser quand on a fait l'amour en se regardant dans le miroir de l'ascenseur. Les mains n'arrivaient pas à tenir le poids des corps qui tombaient fortement amoureux.
La complicité des âmes paraissait être l'utopie d'un avenir meilleur. Tu m'as toujours dit que demain est un autre jour encore plus beau encore plus parfait ! Moi je ne voulais pas d'un avenir meilleur à vrai dire ! tu ne t'es peut-être jamais posée la question !

Je ne voulais rien moi quand j'y repense ! je voulais juste te voir sourire, qui était déjà grande chose à mes yeux. Je me rappelle encore de tes caresses toi qui n'aimait pas me tenir devant les gens. Je me rappelle de ton sourire qui était déformé mais qui était un rayon de soleil de mes jours les plus sombres.  Je me rappelle encore de nos marches et de ta coupe de cheveux qui me faisaient rêver.
C'est glacial aujourd'hui en été ! tu n'es pas là et tu ne me tiens pas la main. Tu ne veux pas la tenir ma main encore une fois même en sachant que je pourrais partir un jour !

Verse des larmes de sang parce que je ne reviendrais plus cette fois ! J'ai choisi d'être heureux.  Je porterais chaque soir mon verre à ton absence. Je serais heureux mais extrêmement triste. Je m'habituerais à ton absence mais pas à l'absence de ton amour

On finit par s'habituer à l'amour .. Allant d'un baiser à la baise. Partant de la caresse aux mains qui s'entremêlent. Arrivant de l'orgasme à la simulation. Je préfère partir encore maintenant que je fantasme sur l'odeur que tu laisses quand tes mains effleurent mon nez. Je préfère me dire innocent en amour qu'être une conquête, une expérience.

Un jour, on se reverra .. Un jour on se reverra et je te dirais que je suis heureux ! que j'ai refait ma vie comme il se doit ! que je n'ai pas eu peur de mourir mais de ne pas vivre correctement ma vie ! mais dans tout ça tu me regarderas dans les yeux et tu me diras silencieusement : "Il n'y a que dans ton mensonge que tu seras heureux jeune homme. Tu as raison à la fin après tout la vérité n'est pas toute belle quand elle est nue".


Tu auras surement raison. Mais moi, je ne guéris pas, je m’habitue et je change à chaque fois. Sauf que là, Valkyrie, toi … Guériras-tu de mon absence ?