"C'est comme ça que je les attire les mecs, je leur
offre ce qu'ils veulent et je me retire. Ils reviendront. C'est toujours comme
ça... Ils finissent par revenir".
En tenant sa petite clope qu'elle avait à moitié fumée, je
regardais son regard perçant perdu entre sa canette de bière qu'elle a pris
soigneusement entre les doigts minces qu'elle avait et le portable qu'elle ne
lâchait plus depuis quelques beuveries amicales. A croire qu'elle attendait
qu'il sonne. Qui sait? Depuis quelques temps, elle avait fortement changé. Elle
voulait peut être qu'il sonne aussi
Son portable était devenu son meilleur ami. Peut être qu'il
n'arretait pas de sonner ou encore mieux elle ne voulait pas qu'il arrête de
sonner. La clope qu'elle tenait touchait à sa fin, elle fut brûler par le bout
de son signe d'émancipation, sa clope. Le cendre se dissipait sur son
pantalon un peu trop serré pour la soirée.
Elle était assise là .. Son corps se déhanchait sans trop
bouger.
De l'autre bout de la chambre, il y avait des gens qui pour
son état d'âme de ce soir lui étaient étrange
s. Elle était entourée de gens qui
l'aimaient mais elle était enfin de comptes dans sa propre petite bulle à fumer
et à boire.
De l'autre bout de la chambre, il y avait des gens. Une
myope qui buvait son vin. Un petit sourire coquin et un regard triste. Seul
dieu sait à quel point il était vide son regard. A croire que le monde a fait
exprès de lui enlever le peu de gaieté que ses souvenirs ont peiné pour lui
offrir son petit sourire pudibond.
Du haut de sa taille, elle dansait en fermant les yeux. Elle
cherchait l'extase et l'orgasme que le vin et la drogue n'ont pas réussi à lui
tendre. cette fois, ses cheveux ne bougeaient pas. La fumée qui devenait brume
avait cachée leurs couleurs dont elle était fière.
la musique exaltait, son corps tremblait, ses mains
pondaient.
les deux filles se rejoignaient en plein milieu de la
chambre, et commençaient à se trémousser. L'image était digne d'un Fiday Night
Fever en plus sensuel. Beaucoup plus sensuel.
De l'autre bout de la chambre, il y avait des gens. Un
communiste qui ne jurait que par la femme qui a su gagner sa coeur. Elle lui a
donné toutes les raisons du monde l'aimer. Elle lui a dévoilé le bonheur du
mutuelle.
Lui, en engagé de la soirée, ne croyait pas en un amour qui
n'avait pas saigné. il se tenait là assis à fumer sa clope à en dépendre. Rien
que le bonheur de savoir qu'il était aimé lui donnait le sourire. Lui, le
valeureux communiste du groupe.
De l'autre bout de la chambre, il y avait des gens. Un Grec
que le vin du monde n'aurait su combler son désirer de toucher le sol du
Valhala, le paradis Nordique. Il se nettoyait ses lunettes à chaque fois. La
brume des clopes avait pris un malin plaisir à lui foutre les nerfs. Il
n'arrivait plus à voir. Son refuge était ses amis. On le savait tous.
Lui qui était aimable et agréable. Il ne voulait qu'une
simple chose. Une vie beaucoup moins normale. Ce que je peux dire à la fin
c'est qu'il a choisi au fond de lui de faire des trucmuches qui valaient la
peine qu'on en écrivent.
De l'autre bout de la chambre, il y avait des gens. Un
grassouillet se tenait sur le lit en buvant ses bières en faisant des hâbleries
pour détendre la soirée. Son gros-petit ventre et sa boule à zéro ne passaient
pas inaperçus. Mais au fond, il avait un bon fond.
Collé à son portable, je lui souhaitais une techno-phobie à
la Cyprien. La myope ne cessait de dire "Lâchez vos portables" ..
Elle avait raison,peut être, son rôle de communicateur était parti ce matin. ce
soir il est un ami.
Moi dans tout ça? je ne saurais me décrire. C'est difficile
de s'auto regarder surtout dans un miroir. Mais j'étais là, je regardais,
j'observais. Omniprésent dans cette soirée, je ne me rendais compte que d'une
seule chose.
"On n'attend pas qu'on nous approuve. On vit la nuit et
on compose avec la lumière du jour".
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